Voter n’est pas seulement un acte rationnel. Dans La Fièvre des urnes, Laurent Pernot, professeur à l’Université de Strasbourg et membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, analyse le phénomène de l’élection en mettant en valeur son aspect passionnel, tant du point de vue de l’électeur (la fierté, l’ivresse que procure le pouvoir de voter, la colère, l’indignation, l’enthousiasme) que du point de vue du candidat (l’ambition, l’amour-propre, la croyance en son destin...). L’auteur questionne également les moyens psychologiques de la persuasion rhétorique, les multiples manières de faire campagne, le charisme et, last but not least, le délicat problème de la réélection. L’enquête part de l’Antiquité, avec l’exemple de Périclès et de Cicéron, ainsi que la Rhétorique d’Aristote, et va jusqu’à à l’époque moderne.