Nanili Anantharaman
Nalini Anantharaman est une mathématicienne française, lauréate de prix majeurs tels que le prix Henri Poincaré en 2012. Elle a étudié à l’École normale supérieure et a effectué son doctorat à l’université Paris VI, sous la supervision de François Ledrappier (2000). Elle a été maître de conférences à l’École normale supérieure de Lyon, puis chercheuse au CNRS. Elle a ensuite occupé une chaire Hadamard à l'École polytechnique, ainsi qu'un poste de Visiting Miller Professor à l’université de Californie à Berkeley en 2008. En 2009, elle devient professeur à l’université Paris-Sud. De janvier à juin 2013, elle est membre de l’Institut d’études avancées de Princeton. En 2014-2016, elle est titulaire d'une chaire associée de mathématiques à l'USIAS, qui est devenue permanente en 2016) et est actuellement membre de l'Institut de recherche mathématique avancée (IRMA) à l’université de Strasbourg.
Les thèmes de recherche de Nalini Anantharaman sont principalement l’analyse et la physique mathématique. Elle étudie le chaos dans la propagation des ondes (chaos quantique) et, plus récemment, l'analyse harmonique sur les grands graphes.
En 2011, elle obtient le prix Salem pour son travail sur les fonctions propres du laplacien, et le prix Jacques Herbrand de l’Académie des sciences. Elle reçoit le prix Henri Poincaré pour la physique mathématique en 2012, qu’elle partage avec Freeman Dyson, Barry Simon et Sylvia Serfaty, « pour ses contributions originales dans le domaine du chaos quantique, des systèmes dynamiques et des équations de Schrödinger, notamment une avancée remarquable dans le problème de l'unique ergodicité quantique ». En 2013, elle reçoit la médaille d’argent du CNRS. En 2015 elle est élue à l'Academia Europaea et elle est conférencière plénière à l'International Congress of Mathematicians 2018. Elle reçoit le prix de l'Infosys Science Foundation en 2018 et est élue à l'Académie des sciences en 2019. Le prestigieux prix Frederic Esser Nemmers de mathématiques 2020 lui est décerné « en raison de ses profondes contributions à l’analyse microlocale et à la physique mathématique, en particulier aux problèmes de localisation et de délocalisation des solutions d'équations d'ondes ».