Aurélie Hourlier-Fargette

Aurélie Hourlier-Fargette

Aurélie Hourlier-Fargette est chargée de recherche CNRS, à l’Institut Charles Sadron (ICS) à Strasbourg. Elle travaille au sein de l’équipe MIM (mécanique des interfaces et des systèmes multiphasiques) sur des sujets liés à la physique des mousses, et plus particulièrement sur les stratégies permettant d’élaborer de nouvelles structures de mousses liquides et solideAprès des études de physique fondamentale à l’ENS Paris, elle a effectué sa thèse à l’Institut Jean le Rond d’Alembert à Paris à l’interface entre physique et mécanique, sur des questions d’élasto-capillarité, sous la supervision d’Arnaud Antkowiak et Sébastien Neukirch, tout en enseignant au département de Physique de l’ENS Paris en tant qu’agrégée préparatrice. Elle a ensuite rejoint Northwestern University (Evanston, USA) pour un postdoctorat dans le groupe de John Rogers, dédié à la conception de nouveaux capteurs biomédicaux non-invasifs (électronique flexible, microfluidique).

Depuis son arrivée à l’ICS à Strasbourg en 2019, son objectif de recherche principal consiste à obtenir des matériaux architecturés en contrôlant l’assemblage de bulles pour former des mousses liquides aux structures nouvelles, qui peuvent ensuite être solidifiées pour former des matériaux aux propriétés nouvelles. Le domaine des matériaux architecturés est en plein essor, et ce travail vise à utiliser la physique des mousses pour proposer une voie alternative à la fabrication additive, de façon à créer de nouvelles structures par auto-assemblage mécanique. Pour cela, une stratégie (explorée dans le cadre de son ANR JCJC notamment) consiste à introduire des fibres ou des intrus dans les précurseurs liquides de mousses avant solidification. Elle développe également un procédé innovant de fabrication de mousses silicones, avec le soutien de l’Idex de l’Université de Strasbourg et de la Fondation de la Maison de la Chimie. Ces projets sont très interdisciplinaires, à l’interface entre physique, physico-chimie, matériaux et mécanique. Enfin, que ce soit auprès de la communauté scientifique ou du grand public, communiquer sur ses sujets de recherche avec des visuels à l’interface entre Art et Science est un aspect qui lui tient particulièrement à coeur.