Ninon Chavoz
Ninon Chavoz
Ninon Chavoz est maître de conférences HDR à la Faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg depuis 2021. Ancienne élève de l’École normale supérieure et agrégée de lettres modernes, elle a soutenu en 2018 une thèse consacrée aux tentations encyclopédiques dans l’espace francophone africain, pour laquelle elle a obtenu le Premier Prix de la Chancellerie des Universités de Paris en 2019. Prenant appui sur une formation pluridisciplinaire et plurilingue (en littérature, langues, histoire de l’art et philosophie du droit), les recherches de Ninon Chavoz portent sur les liens entre littérature et savoir et sur les déclinaisons contemporaines de la fiction.
Outre sa thèse, parue aux éditions Honoré Champion (Inventorier l’Afrique : la tentation encyclopédique dans l’espace francophone subsaharien des années 1920 à nos jours, 2021), elle a publié trois essais dans la collection « Fictions Pensantes » des éditions Hermann : Éloge des ratés : huit portraits de l’auteur francophone en encyclopédiste (2020), Les Morts-vivants : comment les auteurs du passé habitent la littérature présente (2021) et L’Autre Marcel : le malheur d’Aymé (2024). Quoique ses publications ne portent plus exclusivement sur ce domaine et tendent dorénavant à embrasser une grande diversité de francophonies dans le cadre d’une « histoire littéraire intégrée , faisant fi des partitions anciennes, Ninon Chavoz demeure très impliquée dans les réseaux africanistes : depuis 2022, elle est rédactrice en chef de la revue Études littéraires africaines. Très investie dans les activités de l’Institut Thématique Interdisciplinaire LETHICA, elle pilote en son sein une formation innovante, le Diplôme Universitaire Lethica, qui propose aux étudiants une initiation aux méthodes du scenario planning.
Le Prix Guy Ourisson permettra à Ninon Chavoz d’initier certains des projets développés à l’occasion de son Habilitation à Diriger des Recherches soutenue en janvier 2024, en menant des travaux sur les usages contemporains de la fiction : dans ses recherches, qui porteront désormais sur la notion de « fiction majuscule », comme dans ses projets de formation, elle entend mettre fin à l’idée reçue selon laquelle « la littérature ne sert à rien ».