Alberto Guadagnini

Professor Alberto Guadagnini
Full Professor and Department Head
Politecnico di Milano (Dept. of Civil and Environmental Engineering)
Piazza L. Da Vinci, 32; 20133 Milano (Italy)
Tel.: +39-02-23996263; Email: alberto.guadagnini@polimi.it

Projet de la Chaire Gutenberg :

Les changements climatiques envisagés au cours de ce siècle vont provoquer une modification du cycle de l’eau à l’échelle planétaire mais aussi à l’échelle régionale. L’objectif principal du projet est d’évaluer ces modifications pour la partie française de la vallée du Rhin Supérieur (Vosges, plaine d’Alsace). Plus précisément, le projet vise à répondre aux questions suivantes :

  • Quels seront les effets sur les niveaux de la nappe phréatique du Rhin ?
  • Quels seront les effets sur les régimes hydrologiques des rivières vosgiennes ? Des premiers travaux scientifiques menés par le laboratoire d’accueil (LHyGeS – UMR 7517) ont montré une très nette augmentation des débits en hiver et une très forte baisse des débits d’étiage en été.
  • Quels seront les effets sur la ressource en eau en moyenne montagne ? Rappelons que des mesures de restriction de l’utilisation de l’eau sont déjà appliquées en été notamment.

Nous apportons des éléments de réponse à ces questions à l’aide d’un modèle hydrologique spatialisé qui permet de prédire des niveaux de nappe, des débits dans les cours d’eau et des volumes d’eau disponible à partir de données climatiques (température, précipitation, couverture neigeuse, évapotranspiration) fournis par le GIEC (résultats des simulations AR5) jusqu’en 2100.

Si le LHyGeS a une activité reconnue dans le domaine de la modélisation hydrologique, il a pu étendre ses compétences dans le domaine de la quantification des incertitudes associées aux modèles grâce à la chaire Gutenberg qui a permis d’inviter le Prof. A. Guadagnini de Politecnico de Milan (I), expert reconnu à l’échelle international dans le domaine.

La quantification des incertitudes est menée dans un cadre probabiliste en intégrant les incertitudes liées aux données d’entrée (données climatiques), aux paramètres nécessaires au modèle hydrologique (recharge de nappe, porosité, perméabilité, …) et à la capacité du modèle hydrologique à reproduire les situations hydrologiques connues telles celles observées sur la période 1985-2002. Les résultats sont exprimés sous forme de probabilité d’occurrence d’un débit pour une rivière donnée par exemple, mais aussi de sècheresses et d’inondations. Les effets induits du projet se sont traduits par des échanges d’étudiants et deux thèses en cours sur la thématique, l’une en Italie, l’autre à Strasbourg.